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Soulitudes
30 mai 2010

Par où commencer ? Disons par les lettres.Une

Par où commencer ? Disons par les lettres.
Une fois chez moi il me manquait quelque choses. Tes paquets. Et les lettres. Je les avais laissés ensembles sous son lit. Marrant tiens avant c'était notre lit. Je n'arrive pas à dire "mon ex" non plus pas plus que je ne puis l'embrasser ailleurs que sur le front quand je la salue ou la quitte. Bref.
Je suis donc sorti les chercher tout de suite. J'ai ramené mes biens et j'ai relu. Tout relu. Vos lettres. Il n'y a pas beaucoup de personne à qui j'ai écris. J'ai réouvert les paquets, ressorti chaque artefact précieusement emballé. hummmé chaque parfum, déplorer l'outrage du temps sur les pétales et la terre cuite.
Et relu.
J'aime beaucoup ton écriture. D'abord parce que tes premières lettres me réclamaient parfois des efforts pour reconnaitre certain mots. Ensuite parce qu'elle t'es propre. Une des nombreuse choses qui définissent les contours d'une personne. Elle s'est allégée avec le temps, mais a gardé sont identité.
Tu me demandais il n'y a pas si longtemps si la vie ne se résumerait qu'à ces trois ou quatre activités dévoreuse de temps. Se lever, travailler, rentrer, épuiser le temps du mieux qu'on peut, se coucher, recommencer. Et chose amusante tu me le demandais déjà il y'a 3 ans. Finalement les questions ne changent jamais.
Seules les réponses changent. Je me suis dis que c'était un peu triste que ces échangent se soit arrêté. Mais à bien y réfléchir ça n'a pas vraiment cessé. Ce lieux t'es en fait une lettre ouverte épistolaire. Si l'on considère le peu de personne qui connaissent cet endroit, je ne m'adresse finalement que rarement à quelqu'un d'autre.
Je n'ai pas de réponses à tes questions qu'elles soient récentes ou passées. Je sais juste que les choses vont à leur grès et qu'il est illusoire de croire que l'on contrôle quoi que ce soit. Le Destin, le Hasard peu importe comment on le nomme, peut être la vie tout simplement, se charge de nous. La rivière nous emporte et notre seul rôle
est d'essayer de rester à bord. Descendre sur le bord s'arrêter et construire ou se laisser porter jusqu'à la chute finale. Je me suis arrêté un temps et j'ai choisi de repartir. Pour le moment le voyage me plait. Je me contrefout de la destination tant que le courant me porte ailleurs.

Ici, sans le net j'ai rapidement pris mon rythme. Me lever, allumer le PC, lancer un album, lire. Le travail n'est qu'une obligation qui me permet de prendre de nouveau album pendant que je suis occupé ailleurs. Mon appartement est un peu trop neuf et rempli à mon gout. Mais pour le vider il faudrait pousser les murs. Pour le moment je m'y plais.
J'ai ramené ma moto hier, elle m'attend dehors sont une bache. Je peux la voir par la fenêtre. Bien entendu dès qu'elle était ici il s'est mis à pleuvoir. Mais ce n'est que partie remise. Je m'en sors finalement. Vaisselle, machine à laver, aspirateur. Me reste l'épreuve financière. J'additionne les soustractions sur mon compte. J'espère trouver l'équilibre.
Je fais déjà de sérieuse économie de nourriture. Je ne manque plus tant qu'avant.
D. ne me manque pas, sauf peut-être la chaleur de son corps quand j'allai me coucher deux ou trois heures après elle. Bien entendu ça ne fait qu'un peu plus d'une semaine que je suis là. Et "on" m'a dit que l'on payait ce genre de décision 3 mois après. "on" m'avait aussi dit qu'il fallait entre deux et six mois pour oublier quelqu'un...

Je n'ai pas retrouvé que tes lettres. J'ai retrouvé les siennes aussi. Je disais plus haut que je lisais par défaut de net. John Fante m'a fait passé un cap je crois à ce niveau. Je ne sais pas si c'est l'alcool qui m'aide à écrire mais tout coule d'un flot ce soir. "Demande à la poussière" à résonné en moi. J'ai réalisé deux ou trois choses.
La première c'est que finalement c'était toujours moi qui retournait vers elle. Moi qui l'ai suivi sur son serveur de jeu. Moi qui me suis inscrit sur facebook pour savoir. Moi qui envoi des SMS, des mails. Toujours pour savoir. Par besoin. Parce que quand on à une chose qui vous obsède plus rien d'autre n'existe et vous utiliser tout les moyens à votre disposition pour parvenir à vos fins.
Le bouquin m'a fait comprendre une chose. Si on ne peux pas oublier les gens, il faut savoir lâcher prise. On ne lutte pas contre eux. Alors je vais essayer de laisser ça derrière moi. Ça devrait être facile. La vie semble s'être intéressée à elle. Elle semble aller mieux. Plus besoin que je parasite ses jours.

Il est interessant de constater que l'alcool, a faible dose(une seule bière mais artisanale et à fort degré) me libère. Peut-être que c'est pour ça que beaucoup d'auteur buvaient à une époque. Ecrire est plus facile quand l'ame se sent libre. Peut-être que ça rend lucide. Ou alors c'est le contraire. C'est parce que ces auteurs étaient lucides qu'ils buvaient...

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