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Soulitudes
31 août 2010

3 nuits que j'en rêve.Il pleut. Il fait nuit

3 nuits que j'en rêve.
Il pleut. Il fait nuit évidemment. La pluie tombe suffisamment fort pour qu'on n'entende qu'elle mais ce n'est pas le sujet principal de l'action. Quoique. Une ville. Une rivière. Des pavés. Un pont. Il est tard dans la soirée ou très tôt dans la matinée. Personne autour. Des lampadaires au tungstène définissent en ombres et lumières orangées les clapotis des gouttes qui tombent lourdement dans le fleuve qui s'écoule sans violence près de nous. Il doit faire un peu froid mais peu importe. Adossée à la voute du pont, elle est assise sur un rebord de pierre. Ici, nous sommes à l'abri. De l'eau du ciel et du monde. Il y'a déjà quelques minutes que les mots ce sont tus. Par la force des choses. Par la volonté des lèvres. Ma main gauche caresse et maintient sa nuque. Elle naturellement trouvé le chemin, partant de sa hanche, glissant dans son dos, suivant sa colonne, s'insinuant sous ses cheveux pour finalement la saisir à la base de son cou. Elle porte un trench coat qui s'étale de part et d'autre de ses cuisses, l'isolant en partie de la fraicheur du calcaire. Un gilet de laine noire à peine boutonné. Et une robe qui s'arrête au dessus des ses genoux une fois assise. Je suis suffisament proche d'elle pour qu'elle puisse croiser les chevilles à la base dans mon dos. Elle me serre. Ma main droite s'est posée sur sous la pliure de sa jambe. J'ai suivis sa cuisse pour l'agripper sous les hanches. Ma main se déploie pour couvrir la surface de cette fesse nue sous mes doigts détachés. Je plante mes ongles dans sa peau pour la garder plus proche encore. Elle a hasardé sa paume sous mon t-shirt et l'a posée contre mon torse. Bien entendu, je suis en train de l'embrasser. Ou c'est elle qui le fait. Peu importe en fait. C'est intense. Nos respirations couvriraient presque le bruit incessant de l'averse. Plus le temps passe plus notre étreinte est violente. Trop peu être. Ça doit être pour ça que je me réveille.

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