Minuit et des poussières. Cela faisait des mois

Minuit et des poussières. Cela faisait des mois que nous n'avions pas parlé. Ça sonnait comme avant. Comme si rien n'était arrivé. La clandestinité en plus. Pourtant ça faisait mal à la gorge. Le regard dans le vague et des idées, des évasions, des fuites, des échappées belles en perspective. Du rêve éveillé en fait. Je fabrique des "si j'avais..." et des "je pourrais..." comme autant de réalité alternative. Avec le temps tout passe. Mon cul. Il faut 3 mois pour oublier. Mes fesses. Ça fait 4 ans maintenant et tout est toujours aussi vivace. J'ai juste améliorer encore la méthode pour galvaniser tout ça à l'intérieur. A force de me poser des questions j'ai compris pourquoi je ne voulais pas d'enfants. Parce que je m'étais déjà fais ce serment. Que ce serait avec elle ou personne. C'était simplement enfermé très loin dans ma tête. Les promesses qu'on se fait pour soi-même sont les plus dur à corrompre. Malgré tout je ne veux pas revivre ça. L'attente, devant son écran, devant une date, devant une somme d'argent, devant des projets. Quand il s'agit de sentiment je perds toute patience. Tout foutre en l'air pour de l'hypothétique ne me tente pas. Et puis je sais que si il devait y avoir un nous il s'affadirait. Comme tout. Tout passe. Et on en reviendrait au point de départ. Parce qu'il est impossible de briser cette petite chose qui existe entre nous. Je ne sais pas pourquoi. Tout est un peu plus clair pour moi dans mon analyse de la situation. Ça devrait me conduire à faire table rase. Ça devrait. Pourtant je garde un conte de fées dans un coin de ma tête.

"Oui mais tu peux pas... alors passe a autre chose.
-je sais. Mais quand même."